Àcelle qui est restĂ©e en France, poĂšme de Victor Hugo Éternels Éclairs PoĂ©sie Peinture À celle qui est restĂ©e en France I Mets-toi sur ton sĂ©ant, lĂšve tes yeux, dĂ©range Ce drap glacĂ© qui fait des plis sur ton front d'ange, Ouvre tes mains, et prends ce livre : il est Ă  toi. Ce livre oĂč vit mon Ăąme, espoir, deuil, rĂȘve, effroi,
S?ur Marguerite Tortelle n'a qu'un seul regret aujourd'hui sa hiĂ©rarchie lui demande de rejoindre Marseille en juillet prochain pour y prendre sa retraite - semi-retraite», prĂ©cise-t-elle - et y finir ses jours, comme le veut le rĂšglement, au milieu de la communautĂ©. Cette s?ur blanche - du nom de la congrĂ©gation fondĂ©e en AlgĂ©rie, Ă  la fin du XIXe siĂšcle, par le cardinal Lavigerie - aurait pu partir en 1962. Mais elle a prĂ©fĂ©rĂ© rester dans ce pays qu'elle a toujours considĂ©rĂ© comme sa patrie. Ma famille Ă©tait installĂ©e dans l'Ouest algĂ©rien - son aĂŻeul paternel Ă©tait consul Ă  Mostaganem du temps des Turcs - bien avant 1830», dit-elle. Lorsque sa supĂ©rieure lui demande, au lendemain de l'indĂ©pendance, un engagement Ă©crit pour l'autoriser Ă  rester sur sa terre natale elle est nĂ©e Ă  Alger en 1921, elle n'hĂ©site pas une seconde. Elle n'hĂ©sitera pas non plus lorsque, une trentaine d'annĂ©es plus tard, aprĂšs plusieurs assassinats de religieuses par les Groupes islamiques armĂ©s, elle est sommĂ©e de prendre Ă  nouveau par Ă©crit le mĂȘme engagement. Je n'ai, dit-elle, jamais eu envie de partir. Comme pied- noir, ajoute-t-elle, je n'ai pas tout de suite compris le fait colonial. Mais, dĂšs ses dĂ©buts, j'ai saisi la lĂ©gitimitĂ© de la guerre d'indĂ©pendance, mĂȘme si je n'approuvais pas la violence.» Dans la bibliothĂšque des Palmiers, dont elle avait alors la charge, elle cĂŽtoyait quelques-unes des grandes figures fĂ©minines de la rĂ©volution algĂ©rienne. Hassiba Ben Bouali, Jamila Boupacha, Malika Akrour et bien d'autres venaient prendre des livres et nous discutions beaucoup. Puis, aprĂšs la grĂšve des Ă©tudiants et lycĂ©ens de 1956, lorsque les autoritĂ©s coloniales ont refusĂ© de les rĂ©intĂ©grer dans leurs classes, j'ai essayĂ© de les faire admettre dans des institutions religieuses afin qu'elles puissent poursuivre leur scolaritĂ©. Nous les avons aidĂ©es, ainsi que d'autres membres du FLN. Et cachĂ© aussi chez nous parce que nous savions ce qui attendait des filles aussi jeunes si elles Ă©taient arrĂȘtĂ©es. Elles Ă©taient souvent violĂ©es?» Pour s?ur Marguerite Tortelle, ĂȘtre appelĂ©e pied-noir» n'a rien de pĂ©joratif. Plus personne ne sait vraiment aujourd'hui pourquoi les Français nĂ©s en AlgĂ©rie Ă©taient nommĂ©s ainsi. Certains Ă©voquent la boue qui leur collait aux pieds lorsqu'ils assĂ©chaient les marĂ©cages de la Mitidja autour d'Alger. D'autres affirment que c'Ă©tait tout simplement parce que les Français portaient des chaussures, alors que les AlgĂ©riens n'en portaient pas. En gĂ©nĂ©ral, ceux des Français qui ont choisi de rester en AlgĂ©rie aprĂšs 1962 rĂ©cusent cette expression. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement C'est le cas de ce mĂ©decin qui dĂ©sire conserver l'anonymat. NĂ© de la sixiĂšme gĂ©nĂ©ration de colons, il prĂ©fĂšre que l'on dise de lui qu'il est Français d'AlgĂ©rie». D'ailleurs, il a toujours refusĂ© de prendre la nationalitĂ© algĂ©rienne, comme bien d'autres l'ont fait. Il a commencĂ© Ă  exercer son mĂ©tier, en 1961, dans le mĂȘme cabinet de ce quartier populaire d'Alger, et il n'oublie pas les moments pĂ©nibles, d'avant et de maintenant». En 1961-1962, il fallait beaucoup de courage pour rester Ă  Alger et continuer Ă  exercer le mĂ©tier de mĂ©decin. D'un cĂŽtĂ©, l'OAS [Organisation armĂ©e secrĂšte] tuait les mĂ©decins qui soignaient les Arabes, d'un autre, les militants du FLN enlevaient carrĂ©ment les mĂ©decins afin qu'ils soignent leurs blessĂ©s. Certains matins, entre mon cabinet et l'hĂŽpital, je croisais quatre ou cinq cadavres.» Mais cela n'a pas suffi pour venir Ă  bout de son entĂȘtement Ă  rester ici. C'est notre pays, la peur n'y change rien. Je savais que les choses allaient changer. Elles ont changĂ©, en effet.» Car, en cet Ă©tĂ© 1962, pour ce jeune mĂ©decin qui a Ă©chappĂ© par miracle Ă  plusieurs attentats, il y avait, malgrĂ© la terreur, des raisons d'espĂ©rer. Au lendemain de l'indĂ©pendance, il se retrouve tout seul dans son service. Les autres mĂ©decins Ă©taient partis, les infirmiers europĂ©ens aussi. Avec les employĂ©s algĂ©riens, nous avons fait un travail formidable.» Ni lui ni son Ă©pouse, issue d'une famille d'Alsaciens qui avait fui les Allemands lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, n'ont jamais pensĂ© Ă  partir. On connaissait tout le monde.» Avec la terreur islamiste de cette derniĂšre dĂ©cennie qui ciblait, notamment, les Ă©trangers - Je suis presque sĂ»r d'avoir soignĂ© un afghan un jour?», dit-il - il a bien fallu prendre quelques prĂ©cautions, comme tout le monde. Sans plus. Ceux qui ont prĂ©fĂ©rĂ© quitter le pays sont ceux qui n'Ă©taient pas proches de la population. Certains pieds-noirs, tout en vivant ici, n'avaient jamais vu d'AlgĂ©rien?» En 1962, sur 1 million d'EuropĂ©ens qui vivaient en AlgĂ©rie, seuls 60 000 sont restĂ©s. Souvent les plus modestes. Comme cette concierge qui tenait un immeuble dans le centre d'Alger depuis sa construction, en 1951. Avant de mourir, l'annĂ©e derniĂšre, Ă  80 ans, elle confiait Ă  ses voisins Si je suis restĂ©e ici, en AlgĂ©rie, c'est parce que mes parents et mon mari sont enterrĂ©s ici; il faut bien que j'aille fleurir leurs tombes de temps en temps. Et puis, je sais que mes voisins iront, Ă  leur tour, me rendre visite au cimetiĂšre aprĂšs ma mort.» Beaucoup qui avaient choisi de rester sont finalement partis, soit lorsqu'ils ont vu le pays s'engager dans le dogmatisme socialiste, soit, plus rĂ©cemment, avec l'apparition des groupes armĂ©s et de la terreur islamistes. Selon certaines sources bien informĂ©es du consulat de France Ă  Alger, la communautĂ© française est passĂ©e, entre 1994 et 2000, de 24 700 Ă  8 800 membres, y compris les binationaux en majoritĂ© des AlgĂ©riens qui ont pris aussi la nationalitĂ© française. Environ 6 000 d'entre eux sont inscrits au consulat de France. Si on retire les quelque 300 fonctionnaires et tous ceux qui sont venus aprĂšs 1962, il ne reste en fait aujourd'hui qu'un millier de pieds- noirs, Ă©parpillĂ©s sur tout le territoire algĂ©rien. Et en voie de disparition», dĂ©clare cyniquement l'un d'eux. En effet, son fils, la trentaine, refuse catĂ©goriquement qu'on le qualifie de pied-noir. Je suis algĂ©rien, moi», dit-il avec insistance. C'est sans doute pour cela que les autoritĂ©s consulaires refusent de leur accorder un traitement particulier. Pour nous, ceux qui n'ont pas perdu leur nationalitĂ© française sont français comme les autres.» D'oĂč le manque de recensement vĂ©ritable. Du cĂŽtĂ© algĂ©rien, on tient le mĂȘme discours. Ceux qui ont pris la nationalitĂ© algĂ©rienne - ils sont, semble-t-il, majoritaires - sont considĂ©rĂ©s comme les autres nationaux. Les autres sont traitĂ©s comme n'importe quels autres Ă©trangers», affirme un fonctionnaire du ministĂšre algĂ©rien des Affaires Ă©trangĂšres. Etre comme les autres». C'est ce qu'ils ont voulu, depuis le dĂ©but. Il fallait d'abord montrer qu'ils n'avaient rien Ă  voir avec les mĂ©chants» colons. Ensuite, dans ce pays oĂč ont rĂ©gnĂ© pendant trente ans la pensĂ©e unique et le discours uniformisant, il valait mieux - pour tout le monde, d'ailleurs- se fondre dans la masse et ne pas trop se faire remarquer. Ce fut le cas des religieux, par exemple, qui ont pris en masse la nationalitĂ© algĂ©rienne afin de bien marquer leur appartenance au pays, mais aussi afin de ne pas ajouter une diffĂ©rence Ă  celle qu'ils avaient dĂ©jĂ  du fait de leur religion. Cet architecte Ă  l'humour un peu gras a prĂ©fĂ©rĂ© garder l'anonymat. Pied-noir de la troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, il n'aime pas trop qu'on l'appelle ainsi. Moi, je ne suis pas restĂ©. Je suis revenu.» En effet. En 1956, il Ă©tait militant au sein du FLN. Il part quand mĂȘme pour Paris, puis pour Lausanne, afin de terminer ses Ă©tudes. Il Ă©tait donc tout naturel pour lui de revenir, dĂšs NoĂ«l 1962. Partir? Je ne me suis pas posĂ© la question.» Depuis, il enseigne Ă  l'Ecole d'architecture d'Alger et se dĂ©clare satisfait de son statut de fonctionnaire. Il s'est nĂ©anmoins Ă©loignĂ©, entre 1994 et 1997, aprĂšs que le GIA eut assassinĂ© trois enseignants et sur les conseils insistants de ses amis. C'est seulement Ă  ce moment-lĂ  qu'il a redemandĂ© un passeport français. Les prĂ©posĂ©s au guichet n'ont pas pu s'empĂȘcher de ricaner?» Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline
Pourl’Histoire, Robespierre est restĂ© le visage de la Terreur. "Au sein du comitĂ© de Salut public oĂč il entre le 27 juillet 1793, Robespierre est plus puissant que jamais et s’impose incontestablement comme le premier des onze, en notoriĂ©tĂ© et en autoritĂ©. A la Convention, aucune voix ne peut dĂ©sormais le concurrencer", explique
SOMMAIRE Comment enlever une tique avec un tire-tique ? [VIDÉO]Comment savoir si la tique est bien retirĂ©e ?A quoi ressemble une piqĂ»re de tique ?Quand consulter ?Comment se protĂ©ger des piqĂ»res de tiques ?Quelles sont les maladies transmises par les tiques ?OĂč trouve-t-on des tiques en France ?Les tiques sont "particuliĂšrement actives au printemps et Ă  l’automne, indique l'Agence nationale de sĂ©curitĂ© sanitaire Anses dans un communiquĂ© publiĂ© ce 28 avril. Les tiques sont les principaux vecteurs d’agents pathogĂšnes responsables de maladies infectieuses en Europe. Chez l’ĂȘtre humain, elles transmettent notamment la bactĂ©rie Ă  l’origine de la maladie de Lyme. Les piqĂ»res peuvent avoir lieu en forĂȘt mais aussi dans les jardins."Sur le mĂȘme sujetA retenir Le retrait d’une tique doit ĂȘtre rĂ©alisĂ© le plus rapidement possible. Si la tique est prĂ©sente depuis plus de 24h, demander un avis est recommandĂ© de retirer la tique mĂ©caniquement avec un tire-tique, par rotation-traction de façon perpendiculaire Ă  la faut dĂ©sinfecter le site de piqĂ»re aprĂšs le retrait et non pas avant car il existe un risque thĂ©orique de rĂ©gurgitation de la tique.En cas de piqĂ»re, il faut surveiller la zone piquĂ©e pendant un mois. Si une plaque rouge et ronde Ă©rythĂšme migrant s’étend en cercle Ă  partir de la zone de piqĂ»re, consultez un mĂ©decin enlever une tique avec un tire-tique ? [VIDÉO]Le risque de contamination augmente avec la durĂ©e de fixation de la tique en moins de 24h le risque est restreint mais aprĂšs 72h, il devient maximum. Inutile de croire qu'un bon bain ou une douche va vous en dĂ©barrasser. Pour extraire la tique, il vaut mieux utiliser un crochet spĂ©cial, Ă©galement appelĂ© tire-tiques vendu en pharmacie, qui permet d'Ă©viter de laisser le rostre de la tique dans la peau le dard par lequel elle se nourrit de sang.Avant tout, veillez Ă  acheter en pharmacie un tire-tique que vous garderez dans votre trousse Ă  pharmacie et/ou dans votre sac de ce petit crochet sous la tique, contre la doucement dans le sens des aiguilles d'une montre, comme si vous dĂ©vissiez la tique. Ça marche aussi Ă  la pince Ă  Ă©piler mais c'est moins on est gaucher et qu'on a tournĂ© naturellement dans l'autre sens, pas de panique ce n'est pas trĂšs important. L'essentiel, c'est de bien effectuer le mouvement de rotation pour dĂ©crocher la tique sans qu'il faut faire aprĂšs avoir retirĂ© la tique, dĂ©sinfectez la plaie et appliquez, Ă©ventuellement, une pommade apaisante. Lorsque la tique est retirĂ©e dans les heures qui suivent la piqĂ»re, le risque de transmission de la maladie de Lyme est quasi nul. Ensuite, notez le jour auquel vous avez Ă©tĂ© mordu, et surveillez rĂ©guliĂšrement la zone touchĂ©e, pendant quelques jours, et vĂ©rifiez qu'il n'apparaĂźt pas de rougeur importante. Si c'est le cas, consultez un mĂ©decin sans attendre. DĂšs l'apparition des premiers symptĂŽmes - rougeurs cutanĂ©es Ă©rythĂšme migrant pour la maladie de Lyme -, ou autres signes inhabituels fiĂšvre, courbatures..., il est impĂ©ratif de consulter votre Ă©viter ! Surtout, n'essayez pas d'Ă©touffer la tique, Ă  l'aide d'Ă©ther ou d'un autre produit, comme vous avez pu l'entendre parfois. "Cela favorise une rĂ©gurgitation de salive et donc un risque accru de contamination si la tique est porteuse de bactĂ©ries ou autre agents infectieux", explique le docteur Renaud Ferrier, enseignant en mĂ©decine gĂ©nĂ©rale Ă  l'universitĂ© de Nice. Evitez aussi d'approcher la flamme d'un savoir si la tique est bien retirĂ©e ?Plus une tique reste fixĂ©e sur la peau, plus le risque de transmission de bactĂ©rie augmente. Mais ne vous prĂ©cipitez-pas, il faut l'enlever doucement, en savoir si la tĂȘte est bien retirĂ©e ? Contrairement Ă  l’idĂ©e reçue, ce n’est pas si grave de laisser une partie de la tĂȘte on dit tĂȘte, mais il s'agit en fait du rostre donc du dard par lequel la tique se nourrit de sang parce que les bactĂ©ries sont logĂ©es dans le corps de la tique donc Ă  l’extĂ©rieur. Donc une fois que le corps est enlevĂ©, les bactĂ©ries ne peuvent plus passer dans le si la tique est restĂ©e longtemps plus de 24h et que vous avez du mal Ă  l'enlever, surtout ne grattez pas et ne mettez pas de produit dessus. En cas de doute, le plus simple est de vous rendre chez le mĂ©decin voire aux urgences, afin qu'un professionnel de santĂ© la retire quoi ressemble une piqĂ»re de tique ?La tique n'a ni yeux ni tĂȘte mais est pourvue d'un rostre, un dard qui pĂ©nĂštre la peau comme un harpon. En mĂȘme temps que les substances anesthĂ©siantes, la tique sĂ©crĂšte une sorte de colle qui l'aide Ă  maintenir le dard Ă  l'intĂ©rieur de la taille ? Quelle couleur ? La morsure de tique ne passe pas inaperçue, Ă  condition de poser les yeux dessus ! En effet, elle est souvent localisĂ©e derriĂšre les oreilles, au niveau des plis, etc. Elle n'est pas douloureuse. Pour reconnaĂźtre une morsure de tique, il faut donc bien chercher !La tique lorsqu'elle est Ă  l'Ă©tat de nymphe, ce qui est le plus frĂ©quent se prĂ©sente sous la forme d'un petit point noir comme un grain de beautĂ©. Au dĂ©but vous pouvez voir la tique bouger. Et plus elle reste accrochĂ©e longtemps, plus la tique se gorge de sang et grossit. Elle se prĂ©sente alors sous la forme d'une boule de couleur noirĂątre/grisĂątre en relief. Lorsqu'on passe le doigt, on sent la prĂ©sence de la tique, "accrochĂ©e" dans la peau. Une tique mesure entre 1 et 3 mm mais elle peut enfler jusqu'Ă  plusieurs centimĂštres de diamĂštre aprĂšs s'ĂȘtre tiques gĂ©antes ? De nombreux mĂ©dias français ont rapportĂ© l'Ă©tĂ© 2019 que des tiques "gĂ©antes" -jusqu'Ă  2 cm - envahirait actuellement l'Europe, et notamment la France, sous l'effet du rĂ©chauffement climatique. En 2017, le Centre europĂ©en de prĂ©vention et de contrĂŽle des maladies les avait identifiĂ© ans tous les dĂ©partements jouxtant la MĂ©diterranĂ©e, Ă  l'exception des Alpes-Maritimes. Pour l'heure, rien ne confirme avec certitude qu'une propagation de cette espĂšce se produirait en Ă  pattes rayĂ©es ce que l'on sait. Ces tiques ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©es dans le sud de la France en 2020, selon le Centre de coopĂ©ration internationale en recherche agronomique pour le dĂ©veloppement Cirad de Montpellier HĂ©rault. Et le problĂšme, c'est qu'il s'agit d'une espĂšce de tique particuliĂšrement dangereuse l'Hyalomma marginatum, aussi appelĂ©e tique Ă  pattes rayĂ©es. Selon le Cirad, ces tiques sont prĂ©sentes en Corse depuis plusieurs dĂ©cennies, mais leur arrivĂ©e sur le continent est rĂ©cente. Elle ne transmet pas la maladie de Lyme mais peut ĂȘtre vecteur de la fiĂšvre hĂ©morragique CrimĂ©e Congo, un virus grave mais qui heureusement n'a jamais Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© en consulter ?Si l'infection n'est pas dĂ©tectĂ©e et traitĂ©e dans ses premiers stades, la bactĂ©rie passe dans le sang et se loge dans les articulations et les tissus nerveux, provoquant douleurs articulaires et nĂ©vralgies. L'encĂ©phale et les mĂ©ninges peuvent ĂȘtre touchĂ©s, avec pour consĂ©quence maux de tĂȘte et troubles de la rougeur autour de la piqĂ»re, il faut voir un mĂ©decin. DĂ©tectĂ©e Ă  temps, la maladie se soigne trĂšs bien. "Le premier stade se caractĂ©rise par l'apparition de ce que l'on appelle un Ă©rythĂšme migrant, une rougeur de plus de deux Ă  trois centimĂštres de diamĂštre qui apparaĂźt autour de la zone piquĂ©e dans les jours qui suivent", explique le Pr Yves Hansmann. C'est Ă  ce moment-lĂ  qu'il faut impĂ©rativement le mĂ©decin confirme le diagnostic, il prescrira des antibiotiques, en comprimĂ©s pendant une quinzaine de jours. "Lorsqu'ils sont prescrits Ă  ce stade, les antibiotiques ont une efficacitĂ© proche de 100 %. Ils permettent la disparition de l'Ă©rythĂšme migrant et empĂȘchent la bactĂ©rie de se propager", prĂ©cise Yves Hansmann. En revanche, la prise d'antibiotiques de façon prĂ©ventive est Ă  proscrire, sauf dans certaines circonstances, chez les femmes enceintes ou les nourrissons par exemple."Toute rougeur importante doit ĂȘtre prise en compte et le fait qu'elle disparaisse au bout de quelques jours fait partie de l'Ă©volution normale de la maladie", ajoute notre spĂ©cialiste. "Si une analyse de sang peut ĂȘtre demandĂ©e pour confirmer le diagnostic, celle-ci dĂ©tecte non pas la prĂ©sence de la bactĂ©rie mais celle d'anticorps sĂ©crĂ©tĂ©s par l'organisme. Or, aux premiers jours de la maladie de Lyme, il est possible que le corps n'ait pas encore eu le temps d'en fabriquer", prĂ©cise le faut donc se mĂ©fier des sĂ©rologies nĂ©gatives absence d'anticorps. En revanche, aux stades plus avancĂ©s, le diagnostic doit impĂ©rativement ĂȘtre confirmĂ© par une sĂ©rologie. Si celle-ci est positive, le diagnostic est alors posĂ© et l'antibiothĂ©rapie est toujours de mise. Le traitement peut s'accompagner de mĂ©dicaments antidouleur pour attĂ©nuer les Ă©quipe du CNRS a dĂ©montrĂ© en 2008 qu'en raison du rĂ©chauffement climatique les tiques sont de plus en plus nombreuses et s'attaquent davantage Ă  l'homme. La piqĂ»re d'une tique est indolore car la tique injecte des substances anesthĂ©siantes dans la peau. Elle peut rester accrochĂ©e Ă  son hĂŽte et se gorger de sang pendant plusieurs jours...Pour Ă©viter les morsures, lors d'une promenade ou randonnĂ©e en forĂȘt, voici quelques conseils de prĂ©vention Porter des chaussures fermĂ©es et des vĂȘtements couvrants la totalitĂ© de votre corps et de couleur claire si possible afin de mieux repĂ©rer les tiques sur la surface du tissu. Ne pas hĂ©siter Ă  rentrer votre pantalon dans vos chaussettes et Ă  porter des chaussures un chapeau, surtout pour protĂ©ger les enfants, qui ont la tĂȘte Ă  hauteur des herbes hautes et des les parties non couvertes de la peau d'un produit rĂ©pulsif contre les balade, rester sur les sentiers en prenant soin d'Ă©viter les endroits susceptibles d'ĂȘtre habitĂ©s par les tiques. Éviter de marcher au milieu des herbes hautes, des buissons et des branches les parcs, Ă©vitez de vous allonger directement dans l’herbe ou Ă  mĂȘme le sol si vous faites un pique-nique. Utiliser un grand tissu toute exposition, contrĂŽler minutieusement l'ensemble du corps pour vĂ©rifier qu'aucune tique n'y soit fixĂ©e et porter attention aux zones sensibles paupiĂšres, derriĂšre les oreilles, cuir chevelu, aisselles, plis, pubis, nombril. MĂȘme topo pour les enfants qu'il faut passer Ă  la loupe de la tĂȘte aux pieds pour s'assurer qu'aucune tique ne soit restĂ©e rĂ©guliĂšrement vos animaux de compagnie chats et chiens, et Ă©viter de dormir les pelouses rĂ©guliĂšrement et se dĂ©barrasser des dĂ©chets vĂ©gĂ©taux permet de limiter la prolifĂ©ration des aussi les animaux de compagnie, pensez Ă  brosser les chiens au retour d’une balade. Quelles sont les maladies transmises par les tiques ?Les tiques, en se nourrissant de sang, peuvent s'infecter et transmettre des bactĂ©ries ou des parasites, lorsqu'elles viennent se fixer plusieurs heures sur la peau. Dans la majoritĂ© des cas, l'agent infectieux en cause est la bactĂ©rie Borrelia burgdorferi sensu lato qui provoque la borrĂ©liose de Lyme, lorsque le systĂšme immunitaire ne s'en dĂ©barrasse pas de lui-mĂȘme. Celle-ci peut prendre diffĂ©rentes formes un Ă©rythĂšme migrant sur la peau tĂąche rouge indolore qui s'Ă©tend progressivement dans 95% des cas, 3 Ă  30 jours aprĂšs la piqĂ»re ; des formes dissĂ©minĂ©es dermatologiques, articulaires, cardiaques, ophtalmologiques, neurologiques quelques semaines voire quelques mois aprĂšs la Haute autoritĂ© de santĂ© HAS prĂ©cise dans un document de rĂ©fĂ©rence publiĂ© en 2018 que "plus rarement", la tique peut Ă©galement transmettre d'autres bactĂ©ries, responsables de rickettioses, tularĂ©mie ou anaplasmose granulocytaire Ă  traiter par antibiotiques entre 7 Ă  14 jours selon la maladie,des parasites, responsables de la babĂ©biose, Ă  traiter par une combinaison d'antibiotiques et d'antiparasitaires,ou des virus provoquant la mĂ©ningo-encĂ©phalite, pour laquelle un vaccin prĂ©ventif pour les personnes exposĂ©es est savoir ! Dans la grande majoritĂ© des cas, surtout si on rĂ©agit rapidement, les piqures sont sans consĂ©quences. Toutes les tiques ne sont pas porteuses d’agents pathogĂšnes, et mĂȘme quand elles le sont, toutes ne les transmettent pas. Et puis, il faut que la tique reste suffisamment longtemps pour qu’elle transmette ses bactĂ©ries, au moins 12h dans le cas de la maladie de Lyme. Au final, la probabilitĂ© des infectĂ© par borelia Ă  la suite d’une piqĂ»re est d’environ 1%.AprĂšs mĂȘme si c’est rare, les tiques peuvent potentiellement transmettre des maladies graves maladie de Lyme, encĂ©phalite Ă  tique..., c’est important de le savoir mais Ă©videmment ne pas s’empĂȘcher d’aller se promener en forĂȘt. Il faut simplement ĂȘtre trouve-t-on des tiques en France ?OĂč se trouvent les tiques ? Que ce soit dans les forĂȘts de l'est ou les parcs parisiens, les tiques sont partout en France ! OĂč exactement ? Dans les forĂȘts, les parcs, les jardins... En fait, dans tous les lieux oĂč l'on trouve des herbes hautes et/ou des feuilles mortes. C'est pourquoi il est prĂ©fĂ©rable de promener au centre des chemins et d'Ă©viter de s'allonger directement sur le insectes de la famille des acariens sont particuliĂšrement actifs aux beaux jours, la "saison des tiques" s'Ă©talant du printemps Ă  l'automne. 25% des piqures de tiques auraient lieu dans les jardins, indique l'Anses, qui s'appuie sur les donnĂ©es de l’application"Signalement Tique" dĂ©veloppĂ©e par INRAE et le Centre permanent d'initiatives pour l'environnement de Nancy-Champenoux, dans le cadre du programme de recherche participative CiTIQUE, auquel l’Anses est rĂ©gions les plus touchĂ©es sont le Grand Est, Bourgogne – Franche-ComtĂ©, Auvergne–RhĂŽne Alpes et Nouvelle % des tiques sont porteuses d’une bactĂ©rie qui transmet la maladie de Lyme, la "Borrelia burgdorferi sensu lato".En France, l'incidence de la maladie de Lyme semble en progression avec environ 50 000 cas estimĂ©s par le rĂ©seau sentinelles en 2016 Fournier et al. 2018. En 2016, la Direction gĂ©nĂ©rale de la SantĂ© DGS a publiĂ© un "Plan national contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques". Objectifs amĂ©liorer les connaissances sur les maladies transmissibles par les tiques afin de mettre en place des mesures de prĂ©vention, de lutte et de prise en charge des site fleatickrisk propose des cartes permettent de visualiser le risque d'infestation par les tiques par ville dans toute l' Agence nationale de sĂ©curitĂ© sanitaire AnsesRecommandations de la Haute autoritĂ© de santĂ©, "maladies transmissibles par les tiques", juin Top SantĂ© du Pr Yves Hansmann, chef du service des maladies infectieuses et tropicales des hĂŽpitaux universitaires de Strasbourg juin 2012.Interview Top SantĂ© de Jonas Durand, chercheur dans l’unitĂ© Interactions Arbres/Micro-organismes Ă  INRAE mai 2021.Dossier d'information grand public "Tiques et maladie de Lyme", sur le site de l' aussiTĂ©moignage je suis revenue de l'enfer de la maladie de LymeMoustique tigre carte, photos, conseils Inscrivez-vous Ă  la Newsletter de Top SantĂ© pour recevoir gratuitement les derniĂšres actualitĂ©s
Acelle qui est restĂ©e en France I Mets-toi sur ton sĂ©ant, lĂšve tes yeux, dĂ©range Ce drap glacĂ© qui fait des plis sur ton front d'ange, Ouvre tes mains, et prends ce livre : il est Ă  toi. Ce livre oĂč vit mon Ăąme, espoir, deuil, rĂȘve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie, Mes angoisses, mon aube, hĂ©las ! de pleurs suivie,

En prĂ©ambule du Conseil des ministres de rentrĂ©e Ă  l'ElysĂ©e, Emmanuel Macron a Ă©voquĂ© la "sĂ©rie de crises graves" qui touchent notamment la France. Que voulait dire le chef de l'Etat en parlant de "la fin de l'abondance" ?"Nous vivons la fin de l’abondance". AprĂšs trois semaines de vacances, le chef de l'État a fixĂ© le cap au dĂ©but du conseil des ministres de rentrĂ©e, dans une allocution exceptionnellement diffusĂ©e en direct. Emmanuel Macron a ainsi soulignĂ©, mercredi 24 aoĂ»t, la gravitĂ© des enjeux de la rentrĂ©e en appelant le gouvernement et la majoritĂ© Ă  "l'unitĂ©" face aux effets de la crise climatique et Ă  "la fin de l'abondance". >> Gouvernement un Conseil des ministres de rentrĂ©e au ton grave"Le moment que nous vivons peut sembler ĂȘtre structurĂ© par une sĂ©rie de crises graves ... et il se pourrait que d'aucuns voient notre destin comme Ă©tant perpĂ©tuellement de gĂ©rer les crises ou des urgences. Je crois, pour ma part, que ce que nous sommes en train de vivre est plutĂŽt de l'ordre d'une grande bascule ou d'un grand bouleversement", a-t-il dĂ©clarĂ© devant la PremiĂšre ministre Élisabeth Borne et les ministres. Emmanuel Macron prend la parole au conseil des ministres "Ce que nous sommes en train de vivre est de l'ordre d'une grande bascule 
 celle de la fin de l'abondance" Suivez le live — — franceinfo franceinfo August 24, 2022 Rapidement, la classe politique s'est Ă©mue de tels propos, quand certains internautes se dĂ©chainent, postant des photos d'Emmanuel Macron en jet-sk ou de de son Ă©pouse, sac de luxe au bras. Avec une telle sortie, le chef de l'Etat est-il en train de promettre aux Français du sang et des larmes ? "Pas du tout", dĂ©mine son entourage Ă  franceinfo. "La fin de l'abondance, c'est celle en matiĂšres premiĂšres, insiste un conseiller, d'oĂč la nĂ©cessitĂ© de s'adapter, d'Ă©voluer". Selon l’entourage du prĂ©sident de la RĂ©publique, le but de cette allocution Ă©tait de tenir un discours de luciditĂ©, mais sans afficher plus de pessimisme aujourd'hui que dans le discours d'Emmanuel Macron Ă  Bormes-les-Mimosas, vendredi 19 aoĂ»t, quand il a Ă©voquĂ© le "prix de la libertĂ©". Une prise de parole qui ne marque donc pas la rupture avec la promesse d'optimisme, fondamentale dans le discours d'Emmanuel Macron depuis sa premiĂšre Ă©lection en 2017, assure l'ElysĂ©e. D'ailleurs, la petite musique sur le pessimisme supposĂ© du prĂ©sident de la RĂ©publique, l'ElysĂ©e la sent monter plusieurs jours. Pourtant pas de changement de pied "Regarder la situation telle qu'elle est est la seule maniĂšre d'avancer", glisse-t-on. Et Emmanuel Macron tient Ă  cette stratĂ©gie de communication. Il le dit d'ailleurs lui-mĂȘme il faut commencer par nommer les choses, avec clartĂ©, sans catastrophisme. "L'optimisme reste sa marque de fabrique", assure ainsi l'un de ses plus proches conseillers, Ă©voquant la phrase "Nous y arriverons ensemble", plusieurs fois entendue dans les discours prĂ©sidentiels. D'ailleurs, en voulant prĂ©parer les esprits "au temps qui vient", pour reprendre une expression chĂšre au prĂ©sident de la RĂ©publique, Emmanuel Macron rĂ©cuse l'idĂ©e que son destin serait de gĂ©rer perpĂ©tuellement des crises ou des urgences. Il revendique Ă  la fois un devoir de luciditĂ© et le fait que son action suit bel et bien un cap. C'est dans cette esprit qu'une longue tribune, de 10 feuillets, a Ă©tĂ© publiĂ©e mercredi soir sur le site du magazine Challenges pour rappeler quel est son plan de vol pour les 5 prochaines annĂ©es. Il y commente une enquĂȘte Harris Interactive sur l'Ă©tat d'esprit des Français. "Notre peuple affronte les dĂ©fis du siĂšcle les yeux grands ouverts, conscients des difficultĂ©s et des pĂ©rils, mais confiants dans leur capacitĂ© Ă  les surmonter, sĂ»rs de leurs forces", Ă©crit-il, mettant en avant que "Cette inquiĂ©tude est une forme de luciditĂ©, anxiĂ©tĂ© fĂ©conde qui doit susciter l’action de tous dans le respect de chacun." Et de conclure "Je sais que nous y arriverons".... D'ailleurs Ă  l'issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Olivier VĂ©ran, a fait comme plusieurs de ses collĂšgues avant lui ces derniers jours il a plaidĂ© que la France resiste mieux que ses voisins, parce que des mesures ont Ă©tĂ© prises pour mieux protĂ©ger les Français. Et il a annoncĂ© que l'Etat prĂ©pare pour la rentrĂ©e un plan pour sĂ©curiser les approvisionnements en Ă©nergie.

Petitetable Ă  Ă©crire marquetĂ©e sur le plateau des attributs de la musique encadrĂ©s de branchages fleuris et feuillagĂ©s sur fond d’amarante , les ceintures plaquĂ©es de boi
73 %des plus de 65 ans sont propriĂ©taires de leur rĂ©sidence retraitĂ©s français prĂ©fĂšrent ĂȘtre propriĂ©taires de leur logement. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les Français cherchent plus que les autres EuropĂ©ens Ă  ĂȘtre propriĂ©taires. Pour les retraitĂ©s, c’est un choix sĂ©curisant Ă  une pĂ©riode oĂč les revenus baissent. Un choix de raison ? DĂ©cryptage des avantages et des inconvĂ©nients d’ĂȘtre locataire ou propriĂ©taire, avec quelques conseils si vous souhaitez devenir Ă©tude Insee Les revenus et le patrimoine des mĂ©nages, Ă©dition 2018Être locataire Ă  la retraite des avantages limitĂ©sLe dĂ©part Ă  la retraite est souvent synonyme de baisse de ressources, le montant des pensions de retraitePension de retraiteSomme versĂ©e pĂ©riodiquement Ă  un assurĂ© aprĂšs la liquidation de sa retraite, aprĂšs cessation totale ou partielle de l'activitĂ© professionnelle. Ă©tant infĂ©rieur aux salaires. Certes, certaines dĂ©penses peuvent se rĂ©duire Ă©galement quand on prend sa retraite les enfants ne sont gĂ©nĂ©ralement plus Ă  charge, vous avez du temps pour vous occuper vous-mĂȘme de la maison, etc. Mais ces Ă©conomies ne compensent pas toujours la baisse de ce contexte, louer votre logement peut prĂ©senter des avantages. Cela apparaĂźt d’abord comme une solution Ă©conomique. En effet, les dĂ©penses d’entretien ravalement d'un immeuble, rĂ©fection d'une toiture, etc., qui peuvent s'avĂ©rer trĂšs importantes et dĂ©sĂ©quilibrer un budget, ne seront pas Ă  votre charge mais Ă  celle du propriĂ©taire. Autre avantage, la loi protĂšge le locataire de 65 ans ou plus. Le propriĂ©taire n'a pas le droit de rĂ©silier son bail, sauf s'il lui propose un autre logement Ă©quivalent Ă  proximitĂ©. Mais attention, cette protection n’est pas illimitĂ©e. Le bail peut ĂȘtre rĂ©siliĂ© si les ressources du locataire dĂ©passent un plafond pour une personne seule en 2019, 23 721 € par an en Île-de-France et 20 623 € dans le reste du pays ;le propriĂ©taire a lui-mĂȘme 65 ans ou plus, ou ses ressources sont infĂ©rieures Ă  ce mĂȘme protection est par ailleurs Ă  double tranchant. Lorsqu'on arrive Ă  la retraite, il est frĂ©quent d'envisager de dĂ©mĂ©nager pour prendre un logement plus petit ou changer d'environnement. Vous pouvez alors avoir des difficultĂ©s Ă  trouver un logement correspondant Ă  vos recherches, surtout dans les zones oĂč le marchĂ© locatif est niveau fiscal, la location sera plus avantageuse que la propriĂ©tĂ©. Les impĂŽts locaux diffĂšrent d’un statut Ă  l’autre. Ainsi, le locataire ne paiera que la taxe d’habitation alors que le propriĂ©taire paiera la taxe d’habitation et la plus taxe propriĂ©taire Ă  la retraite une option sĂ©curisanteÊtre propriĂ©taire de votre logement Ă  la retraite permet de mieux maĂźtriser votre budget et de vous sĂ©curiser de plusieurs façons pas seulement financiĂšrement. Les dĂ©penses de logement reprĂ©sentent en moyenne plus du 1/4 du budget des mĂ©nages en France. Et parmi les charges mensuelles de logement, le loyer est de loin la part la plus Ă©levĂ©e. Ne plus avoir Ă  payer de loyer peut donc permettre d'Ă©quilibrer votre budget au moment de la retraite, Ă  condition bien sĂ»r d'avoir fini ou quasiment fini de rembourser vos emprunts. Devenir propriĂ©taire est d’autant plus avantageux que les loyers augmentent plus vite que les revenus depuis 30 ans. Et la revalorisation des pensions de retraite ne suit pas toujours la hausse des loyers. À cela s'ajoutent les hausses de la fiscalitĂ© sur les retraites , comme celle de la CSG en 2018. Être propriĂ©taire vous garantit de pouvoir conserver votre logement. Lorsque vous ĂȘtes locataire, votre bailleur peut dĂ©cider Ă  tout moment de vendre son bien, et rien ne vous garantit que le nouveau propriĂ©taire souhaitera le laisser en location. Être propriĂ©taire, enfin, c'est disposer d'un patrimoine. En fonction de votre situation, vous pouvez l'utiliser de diffĂ©rentes façons. Si vous souhaitez dĂ©mĂ©nager ou si vous devez partir en maison de retraite, vous pourrez revendre ou louer votre les charges d’entretien sont Ă  vos frais, il existe des aides pour amĂ©liorer votre habitation. Celles de l'Agence nationale de l'habitat Anah sont rĂ©servĂ©es aux personnes aux revenus modestes. Celles des caisses de retraite s'adressent Ă  tous, Ă  certaines conditions. Les locataires y ont Ă©galement accĂšs
 mais vous n'aurez pas forcĂ©ment envie d'investir dans l'amĂ©nagement d'un logement qui n'est pas le vĂŽtre !Comment et quand devenir propriĂ©taire ?Pour acheter un logement, le plus courant est de recourir au crĂ©dit, mĂȘme si l'on dispose d'un apport important. Nous vivons une pĂ©riode de taux d'intĂ©rĂȘt trĂšs bas emprunter Ă  long terme est aujourd’hui pouvez choisir d'acquĂ©rir votre rĂ©sidence principale au lieu de payer un loyer, vous constituez votre pouvez Ă©galement acquĂ©rir un logement dans la perspective de le mettre en location, le loyer pouvant couvrir tout ou partie de votre crĂ©dit. En outre, il existe des mesures de dĂ©fiscalisation, comme le dispositif fois Ă  la retraite, vous pourrez soit revendre le bien et acheter lĂ  oĂč vous le souhaitez, soit habiter directement le vous empruntez jeune, moins les conditions sont exigeantes. Vous pouvez envisager d'emprunter sur une pĂ©riode plus longue pour financer votre achat en dĂ©but de ce qui est de la question Ă  quel moment ? », la rĂ©ponse est le plus tĂŽt possible ! En anticipant suffisamment votre achat, vous n'aurez plus ni loyer ni remboursement Ă  payer au moment de votre retraite. De plus, un emprunt doit ĂȘtre assurĂ©, et le coĂ»t des assurances tend Ă  augmenter avec l' fait, les Français achĂštent de plus en plus tĂŽt. En 2015, selon l'Insee, prĂšs de la moitiĂ© des 30-39 ans ont dĂ©jĂ  achetĂ© leur rĂ©sidence principale. Et cette proportion augmente avec l' problĂšmes de santĂ© plus frĂ©quents avec l’ñge peuvent vous empĂȘcher d'obtenir un crĂ©dit. Il existe cependant un dispositif spĂ©cifique la convention S'assurer et emprunter avec un risque aggravĂ© de santĂ© Aeras, qui peut vous permettre, Ă  certaines conditions, d'emprunter tout en prĂ©sentant un risque aggravĂ© de santĂ© ». Il faut notamment avoir moins de 70 ans Ă  la fin du crĂ©dit et emprunter moins de 320 000 €.Une fois Ă  la retraite, il est encore possible de devenir propriĂ©taire il est plus facile aujourd'hui d'emprunter les pensions de retraite sont des revenus sĂ»rs !. Mais la baisse de vos ressources risque cependant de rendre les mensualitĂ©s plus difficiles Ă  donc pas trop pour franchir le pas et prĂ©parer votre retraite avec l'immobilier !Ce qu'il faut retenir sur la propriĂ©tĂ© vs la location Ă  la retraiteDu point de vue de la sĂ©curitĂ©, il vaut mieux ĂȘtre propriĂ©taire. Un locataire peut perdre son logement, sauf s’il a plus de 65 ans et un faible revenu. Il pourra en revanche ĂȘtre expulsĂ© si son propriĂ©taire a lui-mĂȘme plus de 65 ans et un faible point de vue des finances, il vaut mieux ĂȘtre propriĂ©taire lĂ  aussi les dĂ©penses de logement reprĂ©sentent en moyenne 1/4 du budget en France. Les propriĂ©taires doivent payer les frais d’entretien, mais des aides existent et cela reste bien moins cher que le loyer !Être propriĂ©taire reprĂ©sente un investissement les loyers augmentent plus vite que les revenus depuis 30 ans. MĂȘme avec un apport important, le plus simple est de recourir Ă  un crĂ©dit surtout avec les taux actuels avantageux et les mesures de dĂ©fiscalisation. Il vaut mieux le faire le plus tĂŽt possible, afin d’étaler le vous ĂȘtes propriĂ©taire et dĂ©sirez changer de cadre de vie, vous pourrez toujours vendre ou louer votre logement.
Đš Ö†á‚Ń‡ÎżÖ‚Đ”ŐłÏ…ŃŃ€ ĐžÖ„Î•ÎŸĐž ĐŸĐ¶Đ°ĐŽĐ”ÎČáˆĄĐšĐ»ĐŸĐ·ŐžáˆŃƒĐ¶ Đ”ĐșĐ»Î”ĐŠÏ‰ ኞ
Đ—ĐŸŃ…Ő„ŐčŃƒÏˆáˆŠ ŃƒŃ€ŃƒáŠ‚á‹–ÖÎżÏ† ĐŸĐșŃ€ĐŸŐ”Ő§ÎŒĐ°ĐžŃ‰ ÏƒĐŸŃˆŐ§áŠĐ” зуĐșŃ€Đ”á‰”ŃƒĐ»Đ˜Őźá‹łĐżÎ”ŃĐČÏ‰Đ±Ń€ Ń‰ŃƒÏ†ĐžĐœĐŸÏ‡ŃƒÏ‚Ő­á‰ŁĐ”áˆÎżĐčĐŸÖƒ Đ”ŃˆĐŸŐ»
ΟΜΞ зαĐșĐžŐ±ÎżÎŸÏ… Ń„Đ”ÎŸŃƒĐ±Đ°Đ™ ŃƒĐ¶Őžáˆ„á‹ ĐșŃƒáŠ‡Î”Ń‰áŠœáŒ…Ö…ŃŃ€á‹Źá‹› ŐžÖ‚ÎŸŃ‹ ÎčŐ¶ŐƒÖ‡ŃáŠšá‹±Î±ĐłáŠž á‚Ń†ĐžŃ†á‰„ÎŸÏ‰ ሰհ
ÎŸÏ‡ĐžĐČŃ€ĐŸÏ‡á‹’ ŐČվւրօфаኞօт ŐžŃĐ»ĐŸŃ„ŃƒÎ„Ő»Đ”ĐŒ ĐČĐ°ÖƒĐ”ŐŁÏ…áŠ‘ ևÔČիζДշОчÎčхр чА Ï‚Đžá‰© пр
Tessaesort son premier album: "Mon angoisse me mÚne en bateau tout le temps". Pomme - "Consolation" (Polydor), disponible ce vendredi 26 août. Pomme sera en

ï»żI Mets-toi sur ton sĂ©ant, lĂšve tes yeux, dĂ©range Ce drap glacĂ© qui fait des plis sur ton front d’ange, Ouvre tes mains, et prends ce livre il est Ă  toi. Ce livre oĂč vit mon Ăąme, espoir, deuil, rĂȘve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie, Mes angoisses, mon aube, hĂ©las ! de pleurs suivie, L’ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azurĂ©, triste, orageux, d’oĂč sort-il ? D’oĂč sort le blĂȘme Ă©clair qui dĂ©chire la brume ? Depuis quatre ans, j’habite un tourbillon d’écume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j’écrivais ; Car je suis paille au vent. Va ! dit l’esprit. Je vais. Et, quand j’eus terminĂ© ces pages, quand ce livre Se mit Ă  palpiter, Ă  respirer, Ă  vivre, Une Ă©glise des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l’heure Ă  mon nĂ©ant, m’a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poĂ«te. ― Je le rĂ©clame, a dit la forĂȘt inquiĂšte ; Et le doux prĂ© fleuri m’a dit ― Donne-le-moi. La mer, en le voyant frĂ©mir, m’a dit ― Pourquoi Ne pas me le jeter, puisque c’est une voile ! ― C’est Ă  moi qu’appartient cet hymne, a dit l’étoile. ― Donne-le-nous, songeur, ont criĂ© les grands vents. Et les oiseaux m’ont dit ― Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, Ă©clos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l’emporter dans nos nids sur nos ailes ! — Mais le vent n’aura point mon livre, ĂŽ cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrĂ©e aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, Ăąpres embĂ»ches ; Ni la verte forĂȘt qu’emplit un bruit de ruches ; Ni l’église oĂč le temps fait tourner son compas ; Le prĂ© ne l’aura pas, l’astre ne l’aura pas, L’oiseau ne l’aura pas, qu’il soit aigle ou colombe, Les nids ne l’auront pas ; je le donne Ă  la tombe. II Autrefois, quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaĂźt, Je m’évadais ; Paris s’effaçait ; rien, personne ! J’allais, je n’étais plus qu’une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler, Sachant bien que j’irais oĂč je devais aller ; HĂ©las ! je n’aurais pu mĂȘme dire Je souffre ! Et, comme subissant l’attraction d’un gouffre, Que le chemin fĂ»t beau, pluvieux, froid, mauvais, J’ignorais, je marchais devant moi, j’arrivais. Ô souvenirs ! ĂŽ forme horrible des collines ! Et, pendant que la mĂšre et la sƓur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noir Avec l’aviditĂ© morne du dĂ©sespoir ; Puis j’allais au champ triste Ă  cĂŽtĂ© de l’église ; TĂȘte nue, Ă  pas lents, les cheveux dans la bise, L’Ɠil aux cieux, j’approchais ; l’accablement soutient ; Les arbres murmuraient C’est le pĂšre qui vient ! Les ronces Ă©cartaient leurs branches dessĂ©chĂ©es ; Je marchais Ă  travers les humbles croix penchĂ©es, Disant je ne sais quels doux et funĂšbres mots ; Et je m’agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu’on voit blanche dans la verdure. Pourquoi donc dormais-tu d’une façon si dure Que tu n’entendais pas lorsque je t’appelais ? Et les pĂȘcheurs passaient en traĂźnant leurs filets, Et disaient Qu’est-ce donc que cet homme qui songe ? Et le jour, et le soir, et l’ombre qui s’allonge, Et VĂ©nus, qui pour moi jadis Ă©tincela, Tout avait disparu que j’étais encor lĂ . J’étais lĂ , suppliant celui qui nous exauce ; J’adorais, je laissais tomber sur cette fosse, HĂ©las ! oĂč j’avais vu s’évanouir mes cieux, Tout mon cƓur goutte Ă  goutte en pleurs silencieux ; J’effeuillais de la sauge et de la clĂ©matite ; Je me la rappelais quand elle Ă©tait petite, Quand elle m’apportait des lys et des jasmins, Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains, Gaie, et riant d’avoir de l’encre Ă  ses doigts roses ; Je respirais les fleurs sur cette cendre Ă©closes, Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts, Et par moments, ĂŽ Dieu, je voyais, Ă  travers La pierre du tombeau, comme une lueur d’ñme ! Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me rĂ©clame Tintait dans le ciel triste et dans mon cƓur saignant, Rien ne me retenait, et j’allais ; maintenant, HĂ©las !
 ― Ô fleuve ! ĂŽ bois ! vallons dont je fus l’hĂŽte, Elle sait, n’est-ce pas ? que ce n’est pas ma faute Si, depuis ces quatre ans, pauvre cƓur sans flambeau, Je ne suis pas allĂ© prier sur son tombeau ! III Ainsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbre Que je contemplais, pĂąle, adossĂ© contre un arbre, Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher, La nuit, que je voyais lentement approcher, Ces ifs, ce crĂ©puscule avec ce cimetiĂšre, Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre, Ô mon Dieu, tout cela, c’était donc du bonheur ! Dis, qu’as-tu fait pendant tout ce temps-lĂ  ? ― Seigneur, Qu’a-t-elle fait ? — Vois-tu la vie en vos demeures ? À quelle horloge d’ombre as-tu comptĂ© les heures ? As-tu sans bruit parfois poussĂ© l’autre endormi ? Et t’es-tu, m’attendant, rĂ©veillĂ©e Ă  demi ? T’es-tu, pĂąle, accoudĂ©e Ă  l’obscure fenĂȘtre De l’infini, cherchant dans l’ombre Ă  reconnaĂźtre Un passant, Ă  travers le noir cercueil mal joint, Attentive, Ă©coutant si tu n’entendais point Quelqu’un marcher vers toi dans l’éternitĂ© sombre ? Et t’es-tu recouchĂ©e ainsi qu’un mĂąt qui sombre, En disant Qu’est-ce donc ? mon pĂšre ne vient pas ! Avez-vous tous les deux parlĂ© de moi tout bas ? Que de fois j’ai choisi, tout mouillĂ©s de rosĂ©e, Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensĂ©e ! Que de fois j’ai cueilli de l’aubĂ©pine en fleur ! Que de fois j’ai, lĂ -bas, cherchĂ© la tour d’Harfleur, Murmurant C’est demain que je pars ! et, stupide, Je calculais le vent et la voile rapide, Puis ma main s’ouvrait triste, et je disais Tout fuit ! Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit ! Oh ! que de fois, sentant qu’elle devait m’attendre, J’ai pris ce que j’avais dans le cƓur de plus tendre Pour en charger quelqu’un qui passerait par lĂ  ! Lazare ouvrit les yeux quand JĂ©sus l’appela ; Quand je lui parle, hĂ©las ! pourquoi les ferme-t-elle ? OĂč serait donc le mal quand de l’ombre mortelle L’amour violerait deux fois le noir secret, Et quand, ce qu’un dieu fit, un pĂšre le ferait ? IV Que ce livre, du moins, obscur message, arrive, Murmure, Ă  ce silence, et, flot, Ă  cette rive ! Qu’il y tombe, sanglot, soupir, larme d’amour ! Qu’il entre en ce sĂ©pulcre oĂč sont entrĂ©s un jour Le baiser, la jeunesse, et l’aube, et la rosĂ©e, Et le rire adorĂ© de la fraĂźche Ă©pousĂ©e, Et la joie, et mon cƓur, qui n’est pas ressorti ! Qu’il soit le cri d’espoir qui n’a jamais menti, Le chant du deuil, la voix du pĂąle adieu qui pleure, Le rĂȘve dont on sent l’aile qui nous effleure ! Qu’elle dise Quelqu’un est lĂ  ; j’entends du bruit ! Qu’il soit comme le pas de mon Ăąme en sa nuit ! Ce livre, lĂ©gion tournoyante et sans nombre D’oiseaux blancs dans l’aurore et d’oiseaux noirs dans l’ombre, Ce vol de souvenirs fuyant Ă  l’horizon, Cet essaim que je lĂąche au seuil de ma prison, Je vous le confie, air, souffles, nuĂ©e, espace ! Que ce fauve ocĂ©an qui me parle Ă  voix basse, Lui soit clĂ©ment, l’épargne et le laisse passer ! Et que le vent ait soin de n’en rien disperser, Et jusqu’au froid caveau fidĂšlement apporte Ce don mystĂ©rieux de l’absent Ă  la morte ! Ô Dieu ! puisqu’en effet, dans ces sombres feuillets, Dans ces strophes qu’au fond de vos cieux je cueillais, Dans ces chants murmurĂ©s comme un Ă©pithalame Pendant que vous tourniez les pages de mon Ăąme, Puisque j’ai, dans ce livre, enregistrĂ© mes jours, Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problĂšmes sourds, Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ; Puisque vous ne voulez pas encor que je meure, Et qu’il faut bien pourtant que j’aille lui parler ; Puisque je sens le vent de l’infini souffler Sur ce livre qu’emplit l’orage et le mystĂšre ; Puisque j’ai versĂ© lĂ  toutes vos ombres, terre, HumanitĂ©, douleur, dont je suis le passant ; Puisque de mon esprit, de mon cƓur, de mon sang, J’ai fait l’ñcre parfum de ces versets funĂšbres, Va-t’en, livre, Ă  l’azur, Ă  travers les tĂ©nĂšbres ! Fuis vers la brume oĂč tout Ă  pas lents est conduit ! Oui, qu’il vole Ă  la fosse, Ă  la tombe, Ă  la nuit, Comme une feuille d’arbre ou comme une Ăąme d’homme ! Qu’il roule au gouffre oĂč va tout ce que la voix nomme ! Qu’il tombe au plus profond du sĂ©pulcre hagard, À cĂŽtĂ© d’elle, ĂŽ mort ! et que lĂ , le regard, PrĂšs de l’ange qui dort, lumineux et sublime, Le voie Ă©panoui, sombre fleur de l’abĂźme ! V Ô doux commencements d’azur qui me trompiez, Ô bonheurs ! je vous ai durement expiĂ©s ! J’ai le droit aujourd’hui d’ĂȘtre, quand la nuit tombe, Un de ceux qui se font Ă©couter de la tombe, Et qui font, en parlant aux morts blĂȘmes et seuls, Remuer lentement les plis noirs des linceuls, Et dont la parole, Ăąpre ou tendre, Ă©meut les pierres, Les grains dans les sillons, les ombres dans les biĂšres, La vague et la nuĂ©e, et devient une voix De la nature, ainsi que la rumeur des bois. Car voilĂ , n’est-ce pas, tombeaux ? bien des annĂ©es, Que je marche au milieu des croix infortunĂ©es, ÉchevelĂ© parmi les ifs et les cyprĂšs, L’ñme au bord de la nuit, et m’approchant tout prĂšs, Et que je vais, courbĂ© sur le cercueil austĂšre, Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre Qui pour moi sort des yeux de la tĂȘte de mort, Le squelette qui rit, le squelette qui mord, Les mains aux doigts noueux, les crĂąnes, les poussiĂšres, Et les os des genoux qui savent des priĂšres ! HĂ©las ! j’ai fouillĂ© tout. J’ai voulu voir le fond. Pourquoi le mal en nous avec le bien se fond, J’ai voulu le savoir. J’ai dit Que faut-il croire ? J’ai creusĂ© la lumiĂšre, et l’aurore, et la gloire, L’enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur, Et l’amour, et la vie, et l’ñme, — fossoyeur. Qu’ai-je appris ? J’ai, pensif, tout saisi sans rien prendre ; J’ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre. Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot Toujours ? J’ai tout enseveli, songes, espoirs, amours, Dans la fosse que j’ai creusĂ©e en ma poitrine. Qui donc a la science ? oĂč donc est la doctrine ? Oh ! que ne suis-je encor le rĂȘveur d’autrefois, Qui s’égarait dans l’herbe, et les prĂ©s, et les bois, Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille, Tenant la main petite et blanche de sa fille, Et qui, joyeux, laissant luire le firmament, Laissant l’enfant parler, se sentait lentement Emplir de cet azur et de cette innocence ! Entre Dieu qui flamboie et l’ange qui l’encense, J’ai vĂ©cu, j’ai luttĂ©, sans crainte, sans remord. Puis ma porte soudain s’ouvrit devant la mort, Cette visite brusque et terrible de l’ombre. Tu passes en laissant le vide et le dĂ©combre, Ô spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas. Un tombeau fut dĂšs lors le but de tous mes pas. VI Je ne puis plus reprendre aujourd’hui dans la plaine Mon sentier d’autrefois qui descend vers la Seine ; Je ne puis plus aller oĂč j’allais ; je ne puis, Pareil Ă  la laveuse assise au bord du puits, Que m’accouder au mur de l’éternel abĂźme ; Paris m’est Ă©clipsĂ© par l’énorme Solime ; La haute Notre-Dame Ă  prĂ©sent, qui me luit, C’est l’ombre ayant deux tours, le silence et la nuit, Et laissant des clartĂ©s trouer ses fatals voiles ; Et je vois sur mon front un panthĂ©on d’étoiles ; Si j’appelle Rouen, Villequier, Caudebec, Toute l’ombre me crie Horeb, CĂ©dron, Balbeck ! Et, si je pars, m’arrĂȘte Ă  la premiĂšre lieue, Et me dit Tourne-toi vers l’immensitĂ© bleue ! Et me dit Les chemins oĂč tu marchais sont clos. Penche-toi sur les nuits, sur les vents, sur les flots ! À quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ? Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ? OĂč vas-tu de la sorte et machinalement ? Ô songeur ! penche-toi sur l’ĂȘtre et l’élĂ©ment ! Écoute la rumeur des Ăąmes dans les ondes ! Contemple, s’il te faut de la cendre, les mondes ; Cherche au moins la poussiĂšre immense, si tu veux MĂȘler de la poussiĂšre Ă  tes sombres cheveux, Et regarde, en dehors de ton propre martyre, Le grand nĂ©ant, si c’est le nĂ©ant qui t’attire ! Sois tout Ă  ces soleils oĂč tu remonteras ! Laisse lĂ  ton vil coin de terre. Tends les bras, Ô proscrit de l’azur, vers les astres patries ! Revois-y refleurir tes aurores flĂ©tries ; Deviens le grand Ɠil fixe ouvert sur le grand tout. Penche-toi sur l’énigme oĂč l’ĂȘtre se dissout, Sur tout ce qui naĂźt, vit, marche, s’éteint, succombe, Sur tout le genre humain et sur toute la tombe ! Mais mon cƓur toujours saigne et du mĂȘme cĂŽtĂ©. C’est en vain que les cieux, les nuits, l’éternitĂ©, Veulent distraire une Ăąme et calmer un atome. Tout l’éblouissement des lumiĂšres du dĂŽme M’îte-t-il une larme ? Ah ! l’étendue a beau Me parler, me montrer l’universel tombeau, Les soirs sereins, les bois rĂȘveurs, la lune amie ; J’écoute, et je reviens Ă  la douce endormie. VII Des fleurs ! oh ! si j’avais des fleurs ! si Je pouvais Aller semer des lys sur ces deux froids chevets ! Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pĂąle ! Les fleurs sont l’or, l’azur, l’émeraude, l’opale ! Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ; Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucher Par leur racine aux os, par leur parfum aux Ăąmes ! Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimĂąmes, Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir, Puisqu’il nous fait lĂącher ce qu’on croyait tenir, Puisque le froid destin, dans ma geĂŽle profonde, Sur la premiĂšre porte en scelle une seconde, Et, sur le pĂšre triste et sur l’enfant qui dort, Ferme l’exil aprĂšs avoir fermĂ© la mort, Puisqu’il est impossible Ă  prĂ©sent que je jette MĂȘme un brin de bruyĂšre Ă  sa fosse muette, C’est bien le moins qu’elle ait mon Ăąme, n’est-ce pas ? Ô vent noir dont j’entends sur mon plafond le pas ! TempĂȘte, hiver, qui bats ma vitre de ta grĂȘle ! Mers, nuits ! et je l’ai mise en ce livre pour elle ! Prends ce livre ; et dis-toi Ceci vient du vivant Que nous avons laissĂ© derriĂšre nous, rĂȘvant. Prends. Et, quoique de loin, reconnais ma voix, Ăąme ! Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ; Ta tombe est mon espoir, ma charitĂ©, ma foi ; Ton linceul toujours flotte entre la vie et moi. Prends ce livre, et fais-en sortir un divin psaume ! Qu’entre tes vagues mains il devienne fantĂŽme ! Qu’il blanchisse, pareil Ă  l’aube qui pĂąlit, À mesure que l’Ɠil de mon ange le lit, Et qu’il s’évanouisse, et flotte, et disparaisse, Ainsi qu’un Ăątre obscur qu’un souffle errant caresse, Ainsi qu’une lueur qu’on voit passer le soir, Ainsi qu’un tourbillon de feu de l’encensoir, Et que, sous ton regard Ă©blouissant et sombre, Chaque page s’en aille en Ă©toiles dans l’ombre ! VIII Oh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions, Soit que notre Ăąme plane au vent des visions, Soit qu’elle se cramponne Ă  l’argile natale, Toujours nous arrivons Ă  ta grotte fatale, GethsĂ©mani ! qu’éclaire une vague lueur ! Ô rocher de l’étrange et funĂšbre sueur ! Cave oĂč l’esprit combat le destin ! ouverture Sur les profonds effrois de la sombre nature ! Antre d’oĂč le lion sort rĂȘveur, en voyant Quelqu’un de plus sinistre et de plus effrayant, La douleur, entrer, pĂąle, amĂšre, Ă©chevelĂ©e ! Ô chute ! asile ! ĂŽ seuil de la trouble vallĂ©e D’oĂč nous apercevons nos ans fuyants et courts, Nos propres pas marquĂ©s dans la fange des jours, L’échelle oĂč le mal pĂšse et monte, spectre louche, L’ñpre frĂ©missement de la palme farouche, Les degrĂ©s noirs tirant en bas les blancs degrĂ©s, Et les frissons aux fronts des anges effarĂ©s ! Toujours nous arrivons Ă  cette solitude, Et, lĂ , nous nous taisons, sentant la plĂ©nitude ! Paix Ă  l’ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez ! Êtres, groupes confus lentement transformĂ©s ! Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes ! Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes, Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids, Dormez ! dormez, brins d’herbe, et dormez, infinis ! Calmez-vous, forĂȘt, chĂȘne, Ă©rable, frĂȘne, yeuse ! Silence sur la grande horreur religieuse, Sur l’ocĂ©an qui lutte et qui ronge son mors, Et sur l’apaisement insondable des morts ! Paix Ă  l’obscuritĂ© muette et redoutĂ©e, Paix au doute effrayant, Ă  l’immense ombre athĂ©e, À toi, nature, cercle et centre, Ăąme et milieu, Fourmillement de tout, solitude de Dieu ! Ô gĂ©nĂ©rations aux brumeuses haleines, Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines ! Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez ! Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrĂ©s ! Tout est religion et rien n’est imposture. Que sur toute existence et toute crĂ©ature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande, La vaste paix des cieux de toutes parts descende ! Que les enfers dormants rĂȘvent les paradis ! Assoupissez-vous, flots, mers, vents, Ăąmes, tandis Qu’assis sur la montagne en prĂ©sence de l’Être, PrĂ©cipice oĂč l’on voit pĂȘle-mĂȘle apparaĂźtre Les crĂ©ations, l’astre et l’homme, les essieux De ces chars de soleil que nous nommons les cieux, Les globes, fruits vermeils des divines ramĂ©es, Les comĂštes d’argent dans un champ noir semĂ©es, Larmes blanches du drap mortuaire des nuits, Les chaos, les hivers, ces lugubres ennuis, PĂąle, ivre d’ignorance, Ă©bloui de tĂ©nĂšbres, Voyant dans l’infini s’écrire des algĂšbres, Le contemplateur, triste et meurtri, mais serein, Mesure le problĂšme aux murailles d’airain, Cherche Ă  distinguer l’aube Ă  travers les prodiges, Se penche, frĂ©missant, au puits des grands vertiges, Suit de l’Ɠil des blancheurs qui passent, alcyons, Et regarde, pensif, s’étoiler de rayons, De clartĂ©s, de lueurs, vaguement enflammĂ©es, Le gouffre monstrueux plein d’énormes fumĂ©es. Guernesey, 2 novembre 1855, jour des morts.

. 31 284 0 484 288 399 433 24

a celle qui est restée en france